Historique et Patrimoine
Sains-en-Gohelle est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région « Hauts de France ». Elle fait partie de la Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et comptait 244 561 habitants en 2010.
UNE VILLE, UNE HISTOIRE : Les fouilles sont finies dans notre Commune, rue Lamartine, un cimetière datant du 13ème siècle a été découvert lors de la construction du lotissement « Chemin de Campagne ».
ETYMOLOGIE : D’après le dictionnaire topographique du Pas-de-Calais, voici les plus anciennes graphies de notre Commune : « Seins » en 1190, « Sains » en 1226, « Villa de Sanctis » en 1274 et « Sains-en-Gohelle » en 1789. Ce village est connu au 11ème siècle. En possession de Sains William de Sanctis. Ce mot est exprimé en latin par Sanctum, Santis, Villa de Sanctis. La façon d’utiliser ce nom dans les anciens titres nous permet de déclarer que l’origine vient de pèlerinages qu’on y faisait en l’honneur de certains saints dont les reliques étaient là déposées. Cette étymologique est préférable à celle qui fait venir le nom de tous les villages du Pas-de-Calais (Sains-les-Pernes, Sains-les-Fressins, Les Marquions, Sains-en-Gohelle, à l’exception toutefois de Sains-les-Hautecloque qui tire son nom de Senores, tribu celtique venue se fixer dans ce village) du Celtique Sin (Bois Forêt). D’ailleurs, c’est l’opinion de Monsieur DAUZAT basée sur celle généralement admise, d’après GODEFROY (dictionnaire de l’ancienne langue française 1385).
GOHELLE : Gauharia en 1154 ; Goiele en 1230 ; Gauhère en 12546 ; Gauhièra en 1257 ; Gohiele en 1273 ; Goeria en 1300 et Gohelle en 1378. La Gohelle (désignant un taillis) serait donc une région couverte de taillis. C’est une opinion parfaitement défendable.
LA SEIGNEURIE : Gauharia en 1154 ; Goiele en 1230 ; Gauhère en 12546 ; Gauhièra en 1257 ; Gohiele en 1273 ; Goeria en 1300 et Gohelle en 1378. La Gohelle (désignant un taillis) serait donc une région couverte de taillis. C’est une opinion parfaitement défendable.
LES PLAIDS : Le terme était employé au pluriel : on parle des « plaids » d’une seigneurie dans une communauté d’habitants. Cette assemblée se tenait dans l’aula de la demeure seigneuriale, et réunissait les tenants ou tenanciers, propriétaires officiels des tenures composant une seigneurie (c’est-à-dire ceux qui rendaient l’hommage). Dans les petites seigneuries, les tenanciers désignaient parmi eux un prévôt chargé de faire exécuter les décisions de l’assemblée, conformément au droit coutumier local.
Par la suite, le terme de plaid est utilisé à propos de la réunion (simple assemblée ou audience) des habitants d’une communauté, à la demande du Seigneur, chaque année; On tenait alors des « plaids banaux » ou « plaids annaux ».
Les archives départementales de quelques départements ont quelques fois conservé les procès-verbaux de ces plaids. Ils renseignements précieusement sur la vie des campagnes, en particulier pour les XVIIe et XVIIIe siècle.
Au 18ème siècle, ils se tenaient au Blanc Fossé. Fond de Sains.
LES GUERRES : Sains ne semble pas avoir souffert de la guerre de 100 ans. La chronique de Bresin 1880, donne la liste des villages d’Artois dévastés en 1472-1475, Sains n’y figure pas. En 1475, De Longueval qui tenait un fief à Sains, demande qu’il soit exempté des impôts à cause de la dévastation de ses biens par les troupes en guerre. A cette date, la plupart des villages de l’Artois furent brûlés et détruits. Les habitants emmenés prisonniers, le bétail enlevé ainsi que leurs biens. Tout le comté du longtemps inhabité.
CAHIERS DE DOLEANCES : Les cahiers de Sains et de Bouvigny ne furent jamais retrouvés. Ces deux localités dépendaient du baillage secondaire de Lens. Il eût été intéressant de connaître les avis des habitants de Sains, certainement influencés par le conventionnel voisin et l’abbé Behin, curé et député d’Hersin.
LA POPULATION : Sains comptait, d’après les archives 22 feux (foyers) soit environ 100 habitants en 1414 et 21 feux (environ 95 habitants) en 1469 (d’après André Bocquet, Recherches sur la population rurale de l’Artois et du Boulonnais pendant la période bourguignonne : 1384-2588, Arras, Commission Départementale des monuments historiques, 1969).
200 habitants en 1789 ; 800 habitants en 1860 (ouverture des mines de Noeux) ; 1000 habitants en 1890 ; 3700 habitants en 1905 ; 3300 habitants en 1914 ; 3917 habitants en 1936 ; 4097 habitants en 1946 ; 4518 habitants en 1954 ; 5200 habitants en 1957 : 5248 habitants en 1962 ; 5430 habitants en 1968 : 6031 habitants en 1995.
En 1999, la population s’étend à 6084 habitants.
SUPERFICIE : Sains compte une superficie de 554 ha et se compose de 18 km 500 de voies.
SON EXTENSION : En 1750, Sains ne comptait que les maisons du Bout d’Amont. En 1800, apparaissent quelques maisons du petit Sains, en 1860, des constructions nouvelles voient le jour tout le long de la rue nationale et la rue de la mairie, ainsi qu’autour de la Tour Eiffel ; à partir de 1900, la cité 10 et de nombreux commerces (rue Nationale, du Prince, Ville Fond de Sains) sortent de terre. En 1925 émerge la nouvelle cité et en 1958 celle des Castors. Les H.L.M. et de nombreuses maisons particulières seront construites quelques mois plus tard.
LA GUERRE 1914-1918 : Sains, situé à quelques kilomètres de Notre-Dame de Lorette, eut beaucoup à souffrir des bombardements incessants. On déplore de nombreuses victimes civiles et maintes dévastations. Près de 300 de ces enfants tombèrent au champ d’Honneur. Les cimetières militaires de la localité témoignent de la violence des combats.
L’OCCUPATION 1939-1945 : Ses blessures à peine pansées, la guerre 1939 fut déclarée. Notre commune peut se vanter de n’avoir jamais collaboré et tous, suivant leurs moyens, résistèrent à l’occupant. Bombardée deux fois en mai 1940 (la Mairie fut détruite en Août 1943) Sains déplore la disparition de plusieurs soldats, de victimes innocentes et la mort lente de quelques dizaines de ses meilleurs combattants de la résistance dans les camps de Dachau et autres.
MONUMENTS HISTORIQUES : L’Eglise Saint-Vaast (16ème sicèle) vocable : la vierge. Le colombier (18ème siècle).
COMPOSITION DE LA MEDAILLE D’HONNEUR : L’écu surmonté du Blason des comtes d’Artois est barré d’une écharpe, limitant sur la senestre un arbre déraciné, symbole de la Gohelle (1378) plaine coupée de taillis. Sur la dextre, des coquilles Saint-Jacques symbole des pélerinages qu’on y faisait en l’honneur de certains Saints dont les reliques étaient là déposées. Les ornements extérieurs concrétisent les activités de la Ville de Sains-en-Gohelle : les deux rivelaines : l’extraction de la Houille ; l’épi de blé : l’Agriculture et le rameau d’Olivier : signe de Paix. La croix de guerre 1914-1918 a été remise à la Ville de Sains-en-Gohelle le 25 Septembre 1920 en Hommage National.